J’ai dormi une semaine avec un masque sur les yeux et ne le referai plus

La semaine dernière, j’ai décidé de tenter l’expérience du masque de nuit ! Entre bonnes et mauvaises surprises d’un accessoire en vogue, voici mon bilan. 

Quand les journées rallongent, le sommeil s’écourte. La cause ? La lumière du jour qui pénètre dans la pièce dès sept heures du matin nous réveille. Même si certain.es ferment les volets avant de se coucher, une petite lueur parvient toujours à se glisser sous la fente de la porte ou entre les volets. Pour les plus sensibles à la lumière, une seule solution : le masque de nuit. Cet indispensable, initialement pensé pour un sommeil à toute heure et en tout lieu, jusque dans l’avion, a attisé ma curiosité. L’idée qu’un tissu dans lequel on s’enferme puisse laisser la peau indemne m’a lancé dans le test : dormir avec un masque 10 nuits d'affilée. 

Le masque sur les yeux m’a fait dormir plus longtemps 

Malgré mes appréhensions de porter quelque chose sur mon visage, j’ai été agréablement surprise. Je m’attendais à ce que le masque me réveille en se déplaçant et pourtant, rien. Au contraire, plongée dans une bulle confortable et dans le noir complet, mon sommeil était si profond que je n’ai pas pu sentir le moindre mouvement du tissu au contact de l’oreiller. Du moins, lorsque le masque n’est pas trop épais et bien ajusté à la tête, alors il ne bouge pas, telle une seconde peau. En somme, dès le premier réveil, j’ai tout de suite compris les motivations de ceux qui dorment avec un masque.

Au fil des réveils, de premières surprises

Malgré le monde serein du sommeil dans lequel plonge le masque et l’aspect pratique si l’on souhaite s’endormir en plein jour, au fil des réveils, l’expérience se révèle tout autre. Au bout de trois nuits, je remarque que la peau autour de mes yeux est de moins en moins rebondie que d’habitude. Mes yeux sont plus creusés, comme si je ne venais pas de cumuler huit heures de sommeil sans la moindre perturbation. Et puis, finalement, rien de surprenant : enfermée sous du tissu, la peau ne respire pas comme elle y est habituée à l’air libre. En absence de réoxygénation et de liberté de mouvement des muscles sous les yeux, la circulation sanguine peine à s’effectuer correctement. Résultat, les yeux sont plus gonflés que d’habitude au réveil et les cernes, plus marqués.  

Le masque pour dormir n’est pas si hygiénique ! 

Les sécrétions faites dans la nuit par les yeux déposent des résidus sur le masque. En le remettant au fil des nuits, on dort avec ses sécrétions de la veille, puis de l’avant-veille… Du sixième au dixième jour de l’expérience, mes yeux étaient légèrement rouges au réveil, comme infectés par des petites bactéries qui auraient été retenues dans les tissus du masque. Au bout de plusieurs heures, avec les yeux collés au tissu, les bactéries se glissaient sous mes paupières. Si j’avais testé l'expérience en période d’allergies au pollen, lorsque mes yeux pleurent et sécrètent un grand nombre de mucus gluants, imaginez le nid à conjonctive…  

Alors, quel retour d’expérience ? Les masques de sommeil seront toujours utiles, occasionnellement ! À réserver pour des siestes occasionnelles en plein jour ou en cas de besoin urgent. Alors, si comme moi, le masque de nuit réveille votre sensibilité, restez, pour un sommeil bien cocon, sur les bonnes vieilles méthodes : volets et rideaux fermés, le tout dans le noir complet ! Pour une sieste sur les longs trajets, utilisez plutôt des masques réutilisables. De la sorte, ils seront toujours propres, et si utilisés occasionnellement, n’auront pas le temps de créer ces petits tracas au niveau des yeux.

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