Observer le bonobo permettrait-il de préserver l’environnement ? 

Osi Wild Attitude, une association de défense animale, s’est penchée sur une question : et si étudier les comportements d’espèces peu connues était la première étape à la bonne préservation de notre écosystème ?

Chaque année, pendant les deux dernières semaines de juillet, des bénévoles rejoignent l’expérience Osi Wild et partent à la découverte du Bonobo. Un animal issu de la famille des singes que l’on retrouve niché au cœur des forêts tropicales au bord du fleuve du Congo. Les participants n’ont qu’une mission : étudier le comportement de cette espèce peu répandue et pourtant vieille depuis des millénaires. Pour comprendre l’intérêt de cette étude, Clément Burzawa, coordinateur du programme de recherche participative pour l’association Osi Wild Attitude présente actuellement le projet au conservatoire national des arts et métiers. Aux côtés de l’ONG congolaise locale M’Bou Mon Tour qui y entretient la biodiversité des forêts, les bénévoles d’Osi Wild Attitude souhaitent trouver des solutions pour maintenir l’espèce du bonobo en vie.

 

Le bonobo, une espèce rare

Le bonobo vit exclusivement au Congo. Cette espèce n’a d’ailleurs été découverte qu’en 1929 par un scientifique, après avoir remarqué qu’un crâne dans un musée était trop petit pour être un crâne de chimpanzé. Il faudra attendre 1933 pour que l’espèce soit officiellement décrite comme étant un « bonobo ». Une espèce remarquée il y a moins d’un centenaire, « ce qui fait que l’on a peu de connaissances sur celle-ci ».

Sauver l’environnement … en observant

Selon l’association, la première étape pour préserver la faune et la flore est de « concilier la relation entre l’Homme et l’Animal ». Entretenir les forêts requiert la présence de l’Homme, dont le moindre bruit d’une branche qui se brise sous le poids d’un corps, d’une barque qui longe les ruisseaux ou des outils d’entretiens, peuvent faire fuir les animaux. Éloignés de leur milieu, ceux-ci risquent d’être déstabilisés à un point qui entraînerait leur perdition. Lorsqu’on ne connaît pas une espèce, d’autant plus si celle-ci est rare, le mieux reste de l’apprivoiser. 

Pour identifier la meilleure manière d’entretenir les forêts sans faire fuir ou nuire à l’écosystème du bonobo, l’association se doit de concilier les « conflits » entre l’Homme et l’Animal. L’association interagit donc inévitablement par « l’observation des habitudes et comportements du bonobo, en identifiant sa manière de se nourrir, se déplacer, interagir avec les siens, ce qui l’effraie, le rassure, ou ses réactions face à notre présence » détaille Clément Burzawa.

Une initiative prometteuse pour la planète

Face au contexte d’un service de l’État local « peu actif dans la préservation de leurs milieux », l’association prend la relève, en veillant notamment à ce que le braconnage ne soit plus en vigueur, grâce à la comptabilisation de l’évolution de l’espèce du bonobo chaque année. Avec un comptage minutieux de la répartition mâle et femelle du bonobo, l’évaluation de l’âge moyen de l’espèce et sa répartition sur le territoire (notamment à quelle hauteur elle se niche dans les arbres) « on peut d’ores et déjà se faire une idée de ce qu’il sera ou non possible de mettre en place pour entretenir les forêts » précise Clément Burzawa qui étudie depuis deux ans maintenant le comportement des hommes avec celui de cette espèce. 

 

Une étude toujours en cours donc, et une équipe à rejoindre sans plus tarder au 01 85 08 36 30 ! 

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