Ces gestes à adopter pour limiter le gaspillage alimentaire

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En cette journée internationale de sensibilisation aux pertes et gaspillages de nourriture, on vous guide. Réduire les pertes de nourriture est possible, avec ces quelques réflexes à intégrer dans notre quotidien.

Lorsque l’on sait que 10 millions de tonnes de la production alimentaire sont gaspillés chaque année en France, on ne peut qu’avoir le tournis. Ces pertes, à l’échelle d’un ménage, ne représenteraient pas moins de 20€ de courses alimentaires gaspillées par semaine. Et si on économisait ces euros et préservait la planète ? 

Le gaspillage alimentaire, une des causes du réchauffement climatique

Acheter plus que nécessaire est devenu un phénomène des plus habituels pour nombre d’entre nous. Faire ses courses est signe de « remplir son réfrigérateur » mais « remplir » ne devrait pas rimer avec « surconsommation ». En faisant ses courses, on est tenté d’acheter tout ce qui nous donne envie. Les rayons sont pleins de bonnes choses que l’on verrait bien dans une de nos assiettes de la semaine. Seulement, on achète souvent trop. Nos aliments se perdent, s’abîment ou on n’en veut tout simplement plus.  

Gaspiller un aliment, c’est gaspiller la main d’œuvre, les ressources et les transports qui ont permis son acheminement jusque dans les rayons du supermarché. En clair, gaspiller, c’est augmenter les émissions de gaz à effet de serre et donc contribuer au changement climatique.

5 à 10% de notre plein de courses se perd. Les premiers aliments concernés : les fruits et légumes qui tardent à être consommés. Résultat, les légumes flétrissent et finissent à la poubelle. Un geste qui aurait pu être évité, lorsque l’on sait que les légumes « perdus » se récupèrent. 

 

Réutiliser, une satisfaction

Quelques restes de pâtes dans l’assiette, un morceau de pain rassit, un citron séché par le temps. Premier réflexe : poubelle. Après tout, pourquoi garder ces aliments déjà utilisés et sans plus grande saveur ? Et bien simplement puisqu’ils se conservent et réutilisent. 

Voici quelques astuces du quotidien à intégrer dans ses habitudes de consommation pour exploiter pleinement le potentiel de votre cuisine. 

 

Recycler ses aliments, flétris comme rassis

Tout produit rassi ou flétri est bon à reprendre. On redonne de la vigueur à notre pain rassis en le cuisinant en pain perdu, croûtons ou chapelure. Une banane aux tâches brunes devenue « trop » mûre est encore plus riche en goût. Elle se reprend en smoothie ou dans un Banana Bread. 

Un légume flétri, une salade ramollie, un peu de mousse sur vos tomates … la dégradation de ces aliments vous pousseraient à les jeter et pourtant, ils sont tout à fait récupérables. Comme un jeu d’enfant, placez n’importe quel légume abîmé ou ramolli dans un bol d’eau au frais, cela rendra leur croquant, leur vigueur et leur couleur. Sinon, une tomate un peu ramollie sera succulente à mixer en gaspacho.  

On vous le garantit, en cuisine, rien ne se perd, tout se créer. 

 

Prévoir ses menus à l’avance

 Pour éviter d’acheter en trop grandes quantités, on planifie le menu de la semaine. Prendre ce temps sera un excellent moyen de n’acheter que ce dont on a besoin et être sûr qu’aucun aliment ne passera à la trappe une fois acheté. 

Au marché, ne laissez plus les fruits et légumes abîmés de côtés

Sur les étals du marché, le premier critère de sélection d’un fruit ou d’un légume est son apparence. Cessons de se fier à cela, voyons plus loin. Un fruit ou un légume à forme irrégulière est tout à fait normal, rien de plus authentique. S’ils sont en rayon, c’est qu’ils sont comestibles, donc n’hésitez pas à les ajouter à votre caddie. Leur goût sera identique à un fruit ou légume plus « beau », voire encore meilleur ! Plus un aliment est à maturation avancée, plus celui-ci est goûtu. Alors, embarquez-les. De cette manière, vous les préserverez de finir à la benne. 

 

Ne pas s’arrêter à la date de péremption

Oui, lorsque l’on jette ce yaourt périmé d’un journée, on participe au gaspillage alimentaire. Non seulement certains aliments ne périment jamais , mais la date de péremption d’autres n’est pas une fatalité. 

Si la date de durabilité minimale de consommation, « DDM », est dépassée, sachez qu’il ne s’agit là que d’une date indicative. Un produit qui indique une DDM renseigne sur la date du début du changement potentiel de son apparence ou de texture, tout en restant sans risque pour la consommation. Vous pouvez donc vous permettre un petit relâchement sur les dates de péremption, sans en abuser bien sûr. De quoi reculer le passage à la poubelle de nos yaourts par exemple.

C’est toutefois la « date limite de consommation » qui indique qu’on ne peut plus la consommer (DLC). Cette dernière concerne généralement les produits laitiers et les œufs, produits dont la dégradation n’est en revanche pas négligeable, puisqu’elle peut causer des intoxications alimentaires, s’ils sont consommés trop tardivement. 

En somme, tout ce qui indique « à consommer de préférence avant » signale une DDM, une information moins déterminante que la DLC. 

 

Repenser sa manière de stocker ses aliments

Le meilleur moyen de se retrouver à devoir jeter un produit, c’est en l’oubliant. Il n’est pas rare qu’en fouillant un peu pour trouver l’inspiration, on retrouve cette vieille boîte de conserve au fin fond de notre placard. Celle-ci s’avère périmée depuis bien trop longtemps pour encore être consommée et on est contraint de la jeter.

Pour éviter ce genre de situation, placez les produits les plus anciens de votre stock au premier rang des étages du réfrigérateur et des placards. Quant aux produits plus frais qui peuvent attendre encore un peu, on les range plus en retrait. Pour les produits déjà ouverts, direction les boîtes et emballages hermétiques. Une solution imparable pour préserver votre brique de soupe ou paquet de gnocchis frais à moitié vide de conserver leur fraîcheur, loin des odeurs du réfrigérateur. 

 

Reprendre ses restes 

Un reste de pâtes, de poulet rôti voire d’une simple moitié de citron se garde. Tandis que le citron se réutilise jusque dans l’entretien de votre cuisine, les épluchures d’oignons permettent de préparer une tisane et un reste de repas peut se conserver encore 24 heures. En le plaçant dans une boîte hermétique puis au frais, vous le garderez pour votre prochain déjeuner sur le pouce. En plus d’éviter un gaspillage inutile, vous ferez des économies de temps et d’argent. 

 

Réutiliser ses eaux de conserves et de cuisson

Le gaspillage alimentaire ne se limite pas qu’aux aliments mais s’étend jusqu’à l’eau. Qu’il s’agisse de l’eau des cornichons ou d’une eau de cuisson, toutes sont chargées des composants issus des aliments qu’elles ont imbibés. À partir de là, considérez-les comme réutilisables. Tandis qu’une eau de cuisson de pois chiche permet de préparer de l’aquafaba, une eau de cuisson de pâtes se charge en amidon et devient idéale à l’assaisonnement. On transforme donc un maximum ses eaux, pour ne plus passer à côté d’une quelconque perte. 

 

Compostez ses déchets alimentaires

Tout déchet alimentaire représente une excellente source d’engrais. Alors, à votre prochaine fin de repas, une fois que vous aurez mis de côté vos restes réutilisables, gardez quelques épluchures ou morceaux de légumes et compostez-les. Une belle façon de diminuer ses émissions de CO2 et limiter les pertes inutiles.

 

Partager, tout simplement

En centre de collectes pour les plus démunis ou à votre voisin qui pourrait en avoir besoin, donnez les produits alimentaires dont vous savez que vous n’aurez pas le temps de les consommer.

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